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La succion du pouce chez l’enfant : une habitude à surveiller

Un bébé qui suce son pouce, sa suce (tétine) ou le coin de sa doudou en s’endormant, c’est tout à fait normal. Toutefois, la succion du pouce peut s’avérer problématique si elle devient une habitude et qu’elle perdure. En effet, cela peut nuire au développement de la bouche et des dents et mener à des défauts de l’alignement des dents et de l’occlusion. Dans cet article, vos professionnels de la Clinique Poirier Centre Dentaire de Salaberry-de-Valleyfield feront justement le point sur la succion du pouce chez le jeune enfant et ses conséquences potentielles.

La succion du pouce chez le nourrisson et le très jeune enfant

Notons tout d’abord que la succion du pouce est un réflexe qui apparaît très tôt dans le développement de l’enfant, avant même sa naissance. En effet, le fœtus acquiert la capacité de téter dès le deuxième trimestre de grossesse. C’est ce qui lui permettra de s’alimenter hors de l’utérus. Ce réflexe génère par ailleurs des endorphines qui procurent au nourrisson une sensation de bien-être et d’apaisement. Pour cette raison, il répond également à des besoins affectifs. Il aide le tout-petit à se calmer et, par le fait même, à trouver le sommeil.

Quand la succion du pouce devient-elle problématique ?

Très présente chez les nourrissons et les bébés, l’habitude de sucer son pouce (ou une suce) se perd ensuite graduellement entre l’âge de 1 et 3 ans. Toutefois, il arrive qu’elle perdure au-delà de cette période. C’est à ce moment qu’elle devient plus risquée pour le développement de la bouche et des dents. Et ce, parce qu’elle retarde le passage de la déglutition infantile vers la déglutition normale ou adulte. Si cette dernière se fait en appuyant dans le palais avec la langue en position de bouche fermée, la première implique une poussée de la langue entre les dents du haut et du bas. De ce fait, les dents subissent une pression indue et les muscles sont sollicités de manière anormale.

Les problèmes associés à la succion du pouce tardive

Ainsi, quand elle persiste, la déglutition infantile emmène des déséquilibres des forces musculaires et des os des mâchoires. Ces débalancements sont par ailleurs accentués par la pression mise sur les dents par le pouce lors de la succion. Cela peut donc entraîner des conséquences concrètes pour le tout-petit aux prises avec cette mauvaise habitude :

  • Des problèmes d’alignement (articulé croisé, chevauchement ou écartements) causé par le mauvais développement des arcades dentaires ;
  • Des « dents de lapin », soit l’avancement des dents supérieures par-dessus la lèvre inférieure ;
  • Une malocclusion due à la projection vers l’avant des dents du haut ;
  • De la difficulté à prononcer certains sons à cause de l’occlusion irrégulière et/ou de la faiblesse des muscles labiaux. Dans certains cas, ces problèmes d’élocution peuvent perdurer au-delà de la petite enfance et de la période d’apprentissage de la parole.

La succion du pouce : il faut l’enrayer !

Vu les risques associés à la persistance du réflexe de succion, il est important de surveiller les habitudes de votre petit trésor. Il est d’ailleurs possible de l’aider à perdre le réflexe avant que cela ne devienne potentiellement problématique. Par exemple, dès l’âge d’un an, vous pouvez retirer graduellement le biberon et la suce. Si cela ne suffit pas et que l’enfant pallie l’absence de ces béquilles en suçant son pouce, il faudra alors trouver des moyens d’enrayer cette habitude. Pour ce faire, on suggère d’y aller pas à pas et d’utiliser d’abord le renforcement positif. On suggère aussi de développer une nouvelle routine de dodo ludique, incluant une histoire, pour combler le sentiment de réconfort associé à la succion du pouce. L’usage d’un diachylon et de « teinture » au goût désagréable peut parfois s’avérer utile, voire nécessaire, si les premières mesures ne fonctionnent pas entièrement.

 

Dans tous les cas, n’hésitez pas à demander conseil à votre dentiste de Salaberry-de-Valleyfield. En plus de vous donner des astuces personnalisées, on fera un suivi de la croissance des dents et de la bouche de l’enfant. Au moment opportun, nous pourrons vous diriger vers les soins d’orthodontie appropriés, si le cas le demande !

Dr Nicholas Poirier Dr Nicholas Poirier
Dentiste généraliste
Diplômé de la Faculté de médecine dentaire de l’Université de Montréal en 2005, Dr Poirier se passionne pour les nombreuses disciplines de la dentisterie générale. Afin de toujours offrir le meilleur à la population de Salaberry-de-Valleyfield, d’où il est natif, il suit régulièrement des formations continues. De cette façon, il a pu développerune expertise aux sujets de l’orthodontie, des extractions de dents de sagesse, de restaurations et de l’implantologie.
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